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Le pape François devrait remplacer son bras droit

Le bras droit du pape, Tarcisio Bertone, est en passe d'être remplacé, ont indiqué des sources vaticanes vendredi à la presse italienne.

30 août 2013, 14:54
Vatican secretary of state cardinal Tarcisio Bertone attends a meeting with priests and religious at the Duomo gothic cathedral, in Milan, Italy, Saturday, June 2, 2012. Benedict's three-day trip to Milan for events focusing on the institution of the family is a welcome pastoral respite from an embarrassing and damaging leaks scandal at the Vatican that has engulfed the pontiff's personal butler. In contrast to the strains at home, the pontiff was welcomed by tens of thousands of cheering well-wishers in the square outside Milan's emblematic Cathedral earlier Friday. (AP Photo/Luca Bruno)

Le pape François a décidé de remplacer le secrétaire d'Etat, numéro deux du Vatican, Tarcisio Bertone, ont indiqué des sources vaticanes citées vendredi par la presse italienne. La gestion de la Curie par le prélat a souvent été contestée.

Tarcisio Bertone, 78 ans, a été depuis 1986 l'homme de confiance de l'ancien pape Benoît XVI, fidèle à travers toutes les tempêtes de ce pontificat. Dans une partie des documents confidentiels sortis l'an dernier du Vatican dans le scandale "VatiLeaks", ce salésien s'était vu reprocher des erreurs de gestion, des choix malencontreux, sans être accusé lui-même de malhonnêteté.

Selon le "Corriere della Sera", le pape François pourrait annoncer dès samedi le départ de Tarcisio Bertone et peut-être le nom de son remplaçant, qui entrerait en fonction mi-octobre. Le cardinal Bertone pourrait toutefois rester camerlingue, poste clé pour administrer la transition après le décès ou la démission d'un pape.

Deux candidats, tous deux italiens, sont cités pour lui succéder: le nonce au Venezuela, l'archevêque Pietro Parolin, et le président du gouvernorat de la Cité du Vatican, Mgr Giuseppe Bertello, également nommé par François dans le "G8" des cardinaux chargés de le conseiller dans une réforme de l'Eglise.

Réputation mise à mal

Récemment, le cardinal Bertone a vu sa réputation indirectement entachée par plusieurs événements: la nomination en juillet par le pape d'une experte en communication, la catholique italo-marocaine Francesca Immacolata Chaouqui, 32 ans, au sein d'une commission de laïcs chargé de vérifier la transparence financière et administrative du Vatican.

Le pape avait procédé à ces nominations sans consulter la puissante Secrétairerie d'Etat. Or Mme Chaouqui aurait eu des contacts avec Gianluigi Nuzzi, le journaliste italien à l'origine du scandale "VatiLeaks", et avait envoyé des tweets critiques sur la Curie, qualifiant le cardinal Bertone de "personnage corrompu".

Le cardinal italien a dû aussi encaisser la démission du directeur et du vice-directeur de l'Institut pour les oeuvres de religion (IOR, banque du Vatican), Paolo Cipriani et Massimo Tulli, deux proches, après l'arrestation fin juin pour corruption d'un prélat italien de l'administration du Saint-Siège, Nunzio Scarano.

Or Mgr Bertone affirme avoir initié lui-même la réforme de l'IOR avant l'élection du pape argentin le 13 mars.

Vaste réforme

Signe qu'une vaste réorganisation est en cours: François a nommé vendredi secrétaire général du gouvernorat le père Fernando Vergez Alzaga, actuel directeur des télécommunications, qui vient du mouvement conservateur des Légionnaires du Christ. Les grandes lignes de la réforme de la Curie devraient être connues début octobre.

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