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Le pape appelle à "soutenir" les chrétiens persécutés

Le pape Benoît XVI a appelé mercredi à "soutenir" les chrétiens persécutés dans le monde, après une nouvelle attaque contre une église au Nigeria, à l'occasion de la Saint Etienne.

26 déc. 2012, 14:47
Le pape à prononcé sa traditionnelle bénédiction "Urbi et Orbi" devant des milliers de fidèles.

Le pape Benoît XVI a appelé mercredi à "soutenir" les chrétiens persécutés dans le monde, après une nouvelle attaque contre une église au Nigeria, à l'occasion de la Saint Etienne. Il avait lancé la veille une supplique pour la fin du bain de sang en Syrie lors de sa bénédiction de Noël "Urbi et orbi".

"Que l'intercession de Saint Etienne, fidèle jusqu'au bout au Seigneur, soutienne les chrétiens persécutés et que notre prière les encourage", a lancé le pape après l'Angelus en s'adressant aux pèlerins francophones.

Au Nigeria, des hommes armés ont attaqué pendant la messe de minuit une église dans le village de Peri (nord-est), tuant six fidèles dont un prêtre avant de mettre le feu au bâtiment. Mardi, lors de sa bénédiction de Noël, Benoît XVI avait souhaité que "la concorde revienne au Nigeria où d'atroces attentats terroristes continuent à faucher des victimes, en particulier parmi les chrétiens".

Pour Benoît XVI, les chrétiens doivent suivre l'exemple du premier martyr de l'Eglise catholique à l'origine d'une "ère nouvelle, celle de l'amour qui abat les barrières entre les hommes, les rend frères en les réconciliant par le pardon, donné et reçu". Selon lui, Saint Etienne est aussi "un modèle pour tous ceux qui veulent se mettre au service de la Nouvelle évangélisation" dans les pays à racines chrétiennes mais qui vivent une forte sécularisation.

Appel pour la Syrie

Le pape qui a récemment fait son entrée sur twitter a reconnu que les nouvelles technologies "ont leur utilité" mais, à ses yeux, il faut aussi que les chrétiens soient "emplis de l'Esprit Saint et se laissent guider par lui".

Il avait lancé mardi devant des dizaines de milliers de fidèles réunis sur la place Saint-Pierre une supplique pour la fin du bain de sang en Syrie et pour une solution politique au conflit.

Les 1,8 million de chrétiens de Syrie, effrayés par la montée de l'islamisme, se trouvent souvent entre deux feux. Le cardinal Robert Sarah, "ministre" du pape pour les oeuvres humanitaires, a redit l'hostilité du Saint-Siège à toute intervention étrangère armée.

Moyen-Orient et Afrique

L'appel du pape a été étendu aux Israéliens et Palestiniens pour qu'ils "entreprennent avec détermination le chemin de la négociation". Le pape a fait écho à l'exhortation pressante lundi soir, à Bethléem, du patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal.

Bethléem, zone autonome de Cisjordanie occupée, a célébré son premier Noël depuis son classement au Patrimoine mondial de l'UNESCO et la reconnaissance de la Palestine comme Etat observateur à l'ONU.

Joseph Ratzinger a aussi exprimé dimanche sa préoccupation pour l'Égypte, pays arabe où les chrétiens - coptes - sont les plus nombreux, "où les citoyens doivent construire ensemble une société fondée sur la justice, le respect de la liberté et de la dignité de chaque personne".

Benoît XVI a lancé plusieurs appels pour mettre fin aux violences islamistes en Afrique. Outre le Nigeria, il a mentionné le Kenya et le Mali, ainsi que le conflit négligé du Kivu, en République démocratique du Congo.

Persécutions et discriminations

Le pape s'est adressé aussi aux "nouveaux dirigeants chinois" pour qu'ils "mettent en valeur l'apport des religions". Des tensions sont apparues ces dernières années entre Chine et Vatican.

Catholiques et protestants en Chine progressent, mais ils sont facilement accusés par le pouvoir d'être importés par les puissances étrangères.

La naissance de Jésus a été fêtée joyeusement dans la majorité des pays du monde. Mais parfois, un climat de peur et d'oppression régnait, comme en Syrie, en Irak ou en Indonésie. Dans ce dernier pays, à proximité de Djakarta, plus de 200 musulmans ont lancé des oeufs pourris sur des chrétiens protestants qui voulaient tenir la messe de Noël sur un terrain où ils souhaitent construire une église.

Dans son homélie lundi dans la basilique Saint-Pierre, le pape avait reconnu que "le monothéisme" a pu "servir de prétexte à la violence" et qu'"une religion peut devenir malade" quand l'homme "fait de Dieu sa propriété privée".

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