Pour Jamal Khashoggi, l’Amérique de Donald Trump a hésité à lever le petit doigt. En l’occurrence, prévenir ce Saoudien résidant aux Etats-Unis que le prince Mohammed Ben Salman avait ordonné sa capture et que sa démarche au consulat d’Istanbul relevait du piège parfait. Ces révélations du «Washington Post», mercredi, n’expliquent pas pourquoi les services de renseignement américains, disposant d’interceptions audio accablantes, sont restés l’arme au pied.
Au même moment, le président Donald Trump a, en revanche, expliqué pourquoi il n’envisageait aucune mesure de rétorsion contre son allié dans la lutte contre al-Qaida et l’Iran chiite. L’argument tient en deux mots: ventes d’armes. A commencer par les 110 milliards de dollars de contrats, réels ou potentiels, négociés le 19 mai 2017, lors de la visite du chef de l’Etat à Riyad.
Un embargo contre Riyad «nous causerait du tort»
Bien que la somme définitive approche plutôt des 25 milliards, incluant...