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Le ministre de la défense Ueli Maurer veut interdire l'Etat islamique en Suisse

Selon le conseiller fédéral Ueli Maurer dimanche dans la presse, une interdiction de l'Etat islamique en Suisse serait une mesure préventive.

28 sept. 2014, 09:24
Bundespraesident Ueli Maurer spricht anlaesslich der Delegiertenversammlung der Schweizerischen Volkspartei (SVP) am Samstag, 23. November 2013, in Reiden im Kanton Luzern. (KEYSTONE/Urs Flueeler)

Le ministre suisse de la défense Ueli Maurer appelle le Conseil fédéral à interdire l'Etat islamique (EI). Il refuse toutefois de confirmer ou d'infirmer les allégations de la presse sur l'arrestation de trois Irakiens membres d'une cellule de l'EI qui planifiaient un attentat en Suisse.

"Il ne s'est encore rien passé chez nous et nous n'avons jusqu'à aujourd'hui encore aucune preuve, que l'EI est actif comme organisation en Suisse", déclare M. Maurer dans une interview diffusée dimanche par la "NZZ am Sonntag". Selon le conseiller fédéral, une interdiction serait une mesure préventive.

Vendredi, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) avait affirmé que l'EI tombait sous le coup de l'ordonnance de l'Assemblée fédérale qui interdit Al-Qaïda et les organisations apparentées. Pour M. Maurer, une interdiction n'est possible à l'heure actuelle "dans la constitution que pour six mois en passant par le droit d'urgence".

Cas "à l'étude"

Il faut ensuite avoir recours à une ordonnance, approuvée par le Parlement. Le cas est "actuellement à l'étude. Je vais demander l'interdiction de l'EI lors des prochaines séances du Conseil fédéral", indique le ministre démocrate du centre.

Cette démarche se justifie, selon lui, en raison de la résolution de l'ONU contre les combattants terroristes étrangers, en raison de l'expansion de l'organisation de l'EI en Algérie, où un otage français a été décapité, et en raison de la solidarité internationale.

Le conseiller fédéral souligne qu'il ne faut pas attendre de l'interdiction un effet "très important", évoquant l'interdiction de voyager pour les jihadistes. "Personne ne va nous dire, qu'il part en Syrie pour combattre", explique-t-il. "Nous devons agir préventivement pour limiter le nombre de jihadistes et surveiller ceux qui reviennent" en Suisse.

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