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Le Liban se retrouve sans gouvernement

13 janv. 2011, 12:24

Le gouvernement libanais d'union s'est effondré hier après la démission des ministres du camp du Hezbollah. Un ministre proche du premier ministre Saad Hariri a estimé que le mouvement chiite veut paralyser l'Etat pour détruire le TSL, le tribunal international, qui mène une enquête sur l'assassinat du dirigeant Rafic Hariri, le père de Saad Hariri.

Les démissions ont été annoncées au moment même où le premier ministre Saad Hariri était reçu à Washington par le président Barack Obama. Le premier ministre libanais, coupant court à sa visite aux Etats-Unis, va regagner son pays. Le chef du gouvernement devrait être reçu à son retour à Beyrouth par le chef de l'Etat, le président Michel Sleimane.

«Les (10) ministres de l'opposition présentent leur démission du gouvernement, en espérant que le président de la République (Michel Sleimane) prendra rapidement les mesures nécessaires pour former un nouveau gouvernement», a dit le ministre de l'Energie Gebrane Bassil.

«L'autre camp s'est plié aux pressions étrangères et notamment américaines», a accusé Gebrane Bassil. Un onzième ministre, le chiite Adnane Sayyed Hussein, un des cinq ministres proches du président de la République considéré comme neutre, a ensuite présenté sa démission. Le cabinet, qui comptait 30 ministres, s'effondre si plus d'un tiers de ses ministres se retirent, selon la Constitution. Saad Hariri devient ainsi premier ministre en exercice jusqu'à la formation d'un nouveau gouvernement. Le Hezbollah, un mouvement soutenu par la Syrie et l'Iran, affirme depuis des mois s'attendre à être mis en cause dans le meurtre en 2005 de Rafic Hariri, et fait pression sur Saad Hariri pour qu'il désavoue le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), créé par l'ONU.

Le mouvement chiite avait donné mardi un délai «de quelques heures» au gouvernement pour prendre une «décision» au sujet du TSL, qui doit rendre prochainement son acte d'accusation sur l'assassinat de Rafic Hariri. Saad Hariri refuse tout compromis sur le tribunal, alors que le parti chiite accuse cette instance d'être «à la solde d'Israël et des Etats-Unis» et de se baser sur de «faux témoins». /ats-afp

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