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Le Japon refuse de présenter des excuses à la Chine

27 sept. 2010, 11:46

La libération du capitaine chinois détenu au Japon n'a pas éteint la brouille diplomatique entre les deux premières puissances économiques d'Asie qui ont campé sur leurs positions ce week-end. La Chine a exigé des «excuses» et une «compensation». Des demandes rejetées par Tokyo.

«Les îles Senkaku sont un territoire japonais. De ce point de vue, il ne peut être question d'excuse ou de dédommagement», a déclaré hier le premier ministre japonais, Naoto Kan. «Je n'ai nullement l'intention de répondre à ces exigences», a poursuivi le chef du gouvernement. Le capitaine chinois a été libéré vendredi après la décision d'un procureur d'Okinawa, qui avait notamment souligné qu' «au vu des conséquences sur la population japonaise et sur les relations entre le Japon et la Chine, nous avons jugé inutile de continuer à (le) détenir».

L'officier marin-pêcheur, Zhan Qixiong, était aux mains des autorités nippones depuis le 8 septembre, après l'arraisonnement de son bateau de pêche entré en collision avec deux patrouilleurs nippons près d'îlots de mer de Chine orientale, appelés Senkaku en japonais et Diaoyu en chinois et situés à mi-distance entre Taïwan et Okinawa.

Les petites îles inhabitées voisines de l'incident sont contrôlées par Tokyo mais revendiquées par les deux pays, ainsi que par Taïwan. Le fond marin du secteur recèlerait d'importants gisements de pétrole et de gaz naturel. La Chine a réitéré ses demandes d'excuses samedi soir. «Les actions du Japon ont gravement violé la souveraineté territoriale de la Chine et les droits et les intérêts d'un ressortissant chinois, donc la Chine a bien évidemment le droit d'exiger du Japon des excuses et un dédommagement», a dit le porte-parole de la diplomatie chinoise. Dans la presse japonaise, certains éditorialistes ont interprété la libération du capitaine du chalutier comme un aveu de faiblesse à l'égard de la Chine, d'autant que quatre ressortissants japonais ont été arrêtés en Chine.

Ces personnes seraient soupçonnées d'infraction à la législation sur la protection des sites militaires, mais les charges qui pèsent contre eux ne sont pas connues avec exactitude et les autorités japonaises ont pris le soin de démentir tout lien de cause à effet entre les deux affaires. /ats-afp

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