Bien qu’ils aient été privés d’élections depuis cinq ans, les Libanais ont manifesté très peu d’intérêt pour les législatives de ce dimanche, tant la reconduction des partis au pouvoir était acquise: le taux de participation n’était que de 49,2%, contre 54% en 2009. Même la nouveauté de l’exercice pour plus de 600 000 inscrits, qui n’avaient encore jamais eu l’occasion de se rendre aux urnes, n’a pas eu d’impact sur la mobilisation globale.
Si on ajoute à cette apathie les innombrables entorses aux grands principes démocratiques – des lacunes de la loi électorale elle-même aux opérations massives d’achats de voix, en passant par les soupçons de manipulation des résultats –, ce rendez-vous électoral a un goût amer pour les réformateurs de tous bords. Le réveil est particulièrement difficile pour la coalition d’opposition Koullouna Watani, qui n’obtient qu’un seul siège à Beyrouth sur les 66 candidats en lice.
Plutôt que...