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Le guide suprême confirme l'élection d'Ahmadinejad

L'ayatollah Ali Khamenei, guide suprême d'Iran, a confirmé la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad au cours d'une cérémonie boycottée par de nombreux hauts responsables.

04 août 2009, 05:58

Le guide suprême d'Iran, Ali Khamenei, a confirmé la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad, en saluant son «courage». De nombreux hauts responsables, ainsi que des membres de l'opposition, n'ont pas assisté à cette cérémonie.

«Le vote ferme et sans précédent des Iraniens pour le président reflète leur approbation du bilan du gouvernement sortant», a déclaré le numéro un du régime islamique, dans son décret de confirmation de la victoire du président sortant lors du scrutin du 12 juin.

«Je nomme cet homme courageux, travailleur acharné et intelligent à la présidence de la République», a-t-il ajouté lors de la cérémonie d'où étaient absentes plusieurs hautes personnalités de la République islamique et des dirigeants de l'opposition, qui accusent Mahmoud Ahmadinejad de fraude électorale.

Lors de la cérémonie, l'ayatollah Khamenei a toutefois empêché Mahmoud Ahmadinejad de lui embrasser la main en signe de respect, comme il l'avait fait après la présidentielle de 2005. Puis, quand le président a demandé à être autorisé à embrasser l'épaule du guide, ce dernier a accédé à sa requête par un sourire.

Deux anciens présidents de la République islamique, Akbar Hachémi Rafsandjani et Mohammad Khatami, ont, contrairement aux usages en cours, boycotté la cérémonie. Tous deux avaient soutenu le candidat de l'opposition Mir Hossein Moussavi.

Après cette cérémonie, l'investiture officielle de Mahmoud Ahmadinejad se déroulera demain devant le Majlis, dominé par les députés conservateurs. Mahmoud Ahmadinejad aura ensuite la rude tâche de former un gouvernement qui dépasse le cercle restreint de ses collaborateurs, afin d'obtenir un vote de confiance de la part des députés.

Outre l'opposition des candidats malheureux à l'élection présidentielle - Mehdi Karoubi et Mir Hossein Moussavi - qui contestent sa légitimité, Mahmoud Ahmadinejad affronte une fronde dans son propre camp pour avoir tenté d'imposer Esfandiar Rahim Mashaie, le père de sa bru, comme premier vice-président.

De nombreux élus conservateurs s'étaient indignés de la lenteur de Mahmoud Ahmadinejad à appliquer les ordres du guide suprême, qui lui avait demandé de se séparer de Esfandiar Rahim Mashaie, qui avait en outre fait scandale avec des déclarations amicales envers le peuple d'Israël. Sans le soutien de l'ayatollah Khamenei, le président iranien aurait fort à faire pour faire approuver son prochain gouvernement.

Une partie de l'establishment chiite conteste en outre non seulement les conditions de sa réélection mais aussi de la gestion du pays face aux émeutes populaires qu'elle a déclenchées, ébranlant les fondements même du régime, pour la première fois en 30 ans d'existence.

Pour tenter de désamorcer les grondements de la rue, une centaine de contestataires, dont plusieurs personnalités politiques modérées de premier rang, ont été traduites en jugement ce week-end pour atteinte à la sûreté nationale, risquant jusqu'à la peine de mort. Le procès doit reprendre jeudi, alors que des centaines d'autres opposants demeurent incarcérées depuis les troubles post-électoraux. /ats-reuters-afp

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