La libérale Margrethe Vestager, la puissante commissaire européenne à la concurrence, a sans doute épuisé, hier, sa dernière chance de devenir la prochaine présidente de la Commission en octobre 2019. A son initiative, Bruxelles a bloqué le projet de fusion entre les groupes allemand Siemens et français Alstom, qui ambitionnaient de devenir un champion mondial du rail, capable de contrer la Chine. La Danoise s’est évidemment mise Paris et Berlin à dos.
Margrethe Vestager a justifié le déraillement du projet de rachat des activités ferroviaires d’Alstom par Siemens (présenté en septembre 2017, pour 15 milliards d’euros) par la nécessité de préserver une certaine concurrence en Europe dans deux secteurs: ceux des systèmes de signalisation ferroviaire pour les grandes lignes, indispensables pour prévenir les collisions et assurer la sécurité des passagers, et de la fabrication de trains à très grande vitesse.
Un quasi-monopole
«Réunies, Siemens et Alstom ne seraient plus...