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Le Fatah reconnaît des «erreurs»

05 août 2009, 04:15

Le président palestinien Mahmoud Abbas a reconnu hier que son parti, le Fatah, réuni en Congrès pour la première fois en vingt ans, avait commis des «erreurs» qui se sont soldées par sa déroute face au Hamas. Il a exhorté à «en tirer la leçon».

«En raison du blocage du processus de paix, mais aussi à cause de nos erreurs, certains de nos comportements rejetés par le public, notre faible performance, notre éloignement avec le pouls de la rue et notre manque de discipline, nous avons perdu les élections législatives (en 2006) et ensuite, nous avons perdu Gaza», a déclaré Mahmoud Abbas devant les délégués de son parti à Bethléem, en Cisjordanie.

Le Fatah, qui exerçait jusqu'alors un contrôle sans partage sur l'Autorité palestinienne, avait été battu aux élections par les islamistes du Hamas. Après 18 mois de coexistence houleuse au pouvoir, ceux-ci l'avaient par la suite délogé par la force de la bande de Gaza.

«Nous devons tirer la leçon de nos erreurs et chercher en permanence à nous remettre en question et à rectifier notre façon d'agir», a-t-il ajouté. «Tout en réitérant notre attachement à l'option de la paix et les négociations, nous nous réservons le droit de recourir à la résistance légitime, garantie par le droit international», a souligné Mahmoud Abbas.

Il a plus particulièrement loué «la résistance populaire» pacifique même si le terme de résistance, pour les Palestiniens, englobe autant l'idée de confrontation armée que celle de manifestations non violentes. «Nous ne resterons pas les bras croisés face aux incursions israéliennes», a-t-il averti.

Mahmoud Abbas s'en est en outre pris au premier ministre israélien de droite Benjamin Netanyahu. Il l'a accusé d'anéantir les chances d'une reprise des négociations de paix en refusant le gel de la colonisation et en excluant une restitution aux Palestiniens de la partie arabe de Jérusalem ou de la vallée du Jourdain.

Il a également accusé le gouvernement israélien de se livrer à une campagne de «purification ethnique» à Jérusalem-Est, en détruisant des maisons arabes et en installant des colons dans des quartiers palestiniens.

Mahmoud Abbas a égalemment violemment critiqué les «putschistes» du Hamas. Il a notamment dénoncé la «répression» qu'ils exercent à l'encontre du Fatah à Gaza et les a accusés d'entraver le dialogue avec son parti en vue d'une réconciliation. /ats

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