Conformément à l’ordre donné quelques heures plus tôt par Vladimir Poutine, un premier groupe de bombardiers Su-34 et d’avions de transport Tupolev-154, avec à bord des techniciens et du matériel militaire, a décollé mardi matin de la base aérienne de Hmeimim, près de Lattaquié en Syrie, pour un retour en Russie. «Le repositionnement russe a commencé», constate l’opposant Haytham Manna, qui a ses entrées à Moscou.
Au même moment ou presque, à une centaine de kilomètres de la grande ville côtière, les rebelles du Front al-Nosra, la branche locale d’al-Qaida, dispersaient une manifestation à Maarat al-Noman, cinq ans, jour pour jour, après le lancement de la révolte pacifique contre le pouvoir de Bachar el-Assad, qui s’est muée en une guerre civile aux multiples fronts. Pendant ce temps, à Genève, l’opposition se félicitait de ce retrait russe tout en restant circonspecte. Staffan de Mistura, l’émissaire de l’ONU en charge des...