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Le conservateur Rebelo de Sousa est élu au premier tour

Le conservateur Marcelo Rebelo de Sousa obtiendrait 53% des suffrages lors du premier tour des élections portuguaises.

24 janv. 2016, 21:48
/ Màj. le 24 janv. 2016 à 22:41
Marcelo Rebelo de Sousa est en tête du premier tour.

Le conservateur Marcelo Rebelo de Sousa, 67 ans, a remporté dimanche dès le premier tour l'élection présidentielle au Portugal, selon des résultats officiels portant sur plus de 95% des circonscriptions. Il obtient 53% des voix.

Ce professeur de droit est très loin devant l'indépendant de gauche Antonio Sampaio da Novoa qui obtient, lui, 22% des suffrages, d'après des résultats encore partiels mais quasiment définitifs.

Le taux d'abstention a légèrement reculé, atteignant entre 48 et 53,2% selon les premières projections, après un record à 53,5% lors du dernier scrutin présidentiel en 2011.

En toute indépendance

Enjeu clef de ce scrutin, le chef de l'Etat dispose du droit de dissoudre le Parlement, une arme décisive alors que le gouvernement socialiste en place depuis novembre dernier dépend d'une alliance fragile avec la gauche radicale.

Un an et demi après la sortie du Portugal de son plan de sauvetage international de 78 milliards d'euros, l'arrivée au pouvoir d'un gouvernement minoritaire soutenu par le Parti communiste et le Bloc de gauche avait suscité des inquiétudes en Europe.

"Je ne serai le président d'aucun parti", a plusieurs fois promis M. Rebelo de Sousa, un spécialiste du droit constitutionnel, s'engageant à être "un arbitre au-dessus de la mêlée". Selon les politologues, il n'aurait l'intention de dissoudre le Parlement qu'en cas de crise politique ou de rupture de l'alliance inédite de la gauche née après les élections législatives du 4 octobre.

Avis divergents

L'ex-commentateur s'est même montré plutôt conciliant vis-à-vis du nouveau Premier ministre socialiste Antonio Costa, allié à la gauche radicale, et ancien élève de Rebelo de Sousa à la faculté de droit de Lisbonne.

Populaire comme commentateur, le vainqueur du jour a mené une campagne très personnalisée, sans affiches ni tracts, privilégiant le contact direct avec les électeurs. "Le professeur Marcelo est un homme politique expérimenté qui inspire confiance", entendait-on dimanche dans les rues de Lisbonne. D'autres estiment que c'est une personnalité du show-biz, "qui promet tout à tout le monde".

Marcelo Rebelo de Sousa passe pour un électron libre de la politique portugaise, connu pour son indépendance d'esprit. Pour le politologue José Antonio Passos Palmeira, "il a visé à capter des voix à gauche et à droite" durant la campagne.

Serment en mars

"Il ne sera pas l'ennemi politique du gouvernement socialiste", estime de son côté le politologue Antonio Costa Pinto. Mais en cas de crise, "il n'hésitera pas à convoquer de nouvelles élections, s'il est convaincu qu'elles déboucheront sur une majorité stable".

Avant le scrutin, Antonio Sampaio da Novoa, lui aussi professeur d'université, n'avait pas réussi à obtenir le soutien officiel du Parti socialiste, qui avançait en ordre dispersé, comptant sur le ticket de sa propre candidate, Maria de Belem Roseira.

Le futur président du Portugal prêtera serment le 9 mars, mais ne pourra pas utiliser son pouvoir de dissolution avant avril, six mois après les législatives d'octobre, selon la Constitution portugaise.

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