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Le CICR a pu visiter une prison à Damas

07 sept. 2011, 10:56

De retour d'une visite de deux jours en Syrie, le président du CICR a salué à Genève la décision des autorités syriennes de permettre aux délégués d'avoir accès aux détenus dans une prison de Damas. Mais le CICR veut aller au-delà. Sur place, la répression a encore fait des victimes.

La possibilité de visiter la prison centrale de Damas est «un premier pas important, mais en même temps, ce n'est qu'un premier pas», a déclaré le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) Jakob Kellenberger, qui a rencontré le président Bachar al-Assad. «Nous voulons élargir progressivement nos visites à d'autres centres de détention que nous souhaitons voir aussi vite que possible.»

«Ces visites sont un exercice très ambitieux et délicat», a-t-il souligné. Selon les informations de Jakob Kellenberger, la prison centrale de Damas compte 6000 détenus. «Nous avons commencé dans une grande prison, cela prendra du temps, les délégués visitent section après section», a expliqué le responsable. «Conduire des entretiens individuels sans témoins n'est pas une tâche facile dans un pays qui découvre les règles du CICR.»

Questionné sur l'existence d'autres centres de détention informels, où des prisonniers seraient maltraités et torturés, le président du CICR a déclaré: «Je vais continuer de suivre de près la situation et retournerai en Syrie si nécessaire. Le président Assad sait que nous voulons avoir un accès plus large.»

Présent depuis 40 ans en Syrie, le CICR n'avait jamais eu accès aux prisons dans ce pays. Jakob Kellenberger a fait valoir que les autorités de Damas avaient tenu leurs promesses, faites en juin, de donner accès au CICR aux zones de violence et de faciliter l'obtention de visas pour les délégués.

Au moins deux morts

Sur place, au moins deux personnes ont été tuées hier et deux autres blessées dans les environs de la ville de Homs, par des tirs de l'armée à un poste de contrôle proche, a rapporté une ONG. «Ces quatre personnes, dont un adolescent de 15 ans, étaient en train de travailler dans la Cité industrielle au moment des tirs», a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Dans la région de Damas, «le corps d'un jeune homme qui avait été blessé vendredi par des tirs des forces de sécurité qui dispersaient une manifestation à Zamalka, a été remis à sa famille et sera enterré ce jour», selon l'ONG. Le jeune «avait été secouru après avoir été blessé et évacué vers l'hôpital Fateh à Kafrbatna, mais les forces de sécurité l'ont arrêté à l'hôpital», précise l'OSDH.

A Homs, «les corps de cinq citoyens dont une femme ont été découverts hier matin», a indiqué l'ONG, citant un opposant et ancien prisonnier politique de la ville. Lundi, la répression a fait 13 morts dont 12 dans cette ville et ses environs. L'armée et les forces de sécurité ont également effectué une incursion à Hama, ouvrant le feu à l'arme lourde, selon des militants et des défenseurs des droits de l'Homme. / ats-afp-reuters

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