«Avec notre gouvernement, la situation est en train de dégénérer et je veux être prête lorsque l’onde de choc de la nouvelle crise financière qui se prépare, frappera le pays», lance Daniela. A l’image de nombre de ses compatriotes, cette habitante de Rome traduit l’angoisse des Italiens. La Commission européenne a ouvert, hier, contre l’Italie une procédure d’infraction aux règles budgétaires communautaires (lire ci-dessous).
Dans la Ville éternelle, certains évoquent des queues interminables devant les distributeurs de billets, des banques fermées et des transactions limitées. D’autres se souviennent du précédent italien de 1992, lorsque la Botte, confrontée à une grave crise financière, avait vu sa dette bondir à 120% de son PIB.
Pour trouver rapidement de l’argent, le président du Conseil, Giuliano Amato, avait mis en place, en une nuit, un prélèvement rétroactif sur les dépôts bancaires. Cette mesure punitive avait permis à l’exécutif de ramasser l’équivalent de quinze...