Donald Trump avait prévenu. Tout, dans son face-à-face avec le dictateur nord-coréen Kim Jong-un, serait question «d’attitude». Rien ne devait être laissé au hasard, aucun incident ne devait venir contrarier sa posture de «dur à cuire», de président rebelle qui ne s’agenouille devant personne et ne cède pas un pouce de terrain, au nom des intérêts supérieurs de l’Amérique. «America first»: alliés et adversaires de Washington étaient prévenus. Si les premiers ne comprenaient pas, ils subiraient les foudres du locataire de la Maison-Blanche à l’égal des seconds. Aux uns et aux autres de se préparer à une confrontation âpre, fût-ce au sommet du G7 de La Malbaie (Québec) ou à celui de Singapour, où Donald Trump, par sa seule combativité, s’est promis de triompher.
Le grain de sable, pourtant, se nommait Justin Trudeau. D’après le conseiller économique Larry Kudlow, interrogé hier sur CNN, il aura suffi d’un point presse...