C’est un référendum historique qui se tiendra, demain, en Nouvelle-Calédonie. Pour la première fois, le corps électoral de cet archipel du Pacifique, de 280 000 habitants, doit décider s’il souhaite demeurer dans le giron de la France. La question posée est la suivante: «Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante?»
La consultation découle, en fait, des accords de Matignon de juin 1988. Après un certain nombre de violences, indépendantistes et loyalistes sont réunis autour de la table des négociations par le premier ministre français de l’époque, Michel Rocard. Les accords prévoient la tenue d’un référendum d’autodétermination dix ans plus tard. Finalement, en 1998, le scrutin est repoussé: les accords de Nouméa prévoient alors la création d’une citoyenneté calédonienne, le transfert d’un certain nombre de compétences régaliennes, ainsi qu’un référendum d’autodétermination programmé entre 2014 et 2018.
Indigènes minoritaires
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