la tuerie n’est pas la première et confirme l’engrenage de violence dans lequel est pris le nord du Burkina Faso. Ces derniers jours, un village proche d’Arbinda, non loin de la frontière malienne, a été le théâtre de violences, mêlant djihadisme et défiances tribales, qui ont fait 62 morts.
La série meurtrière s’est ouverte dans la nuit de dimanche, quand des islamistes armés ont investi la petite communauté. Les terroristes se sont dirigés vers la maison du chef du village, le cheikh Werem, avant de l’assassiner avec son fils et son neveu. Dans la foulée de ce triple meurtre, les populations terrorisées ont fui en masse vers Arbinda des villages alentour.
La tension est vite montée, comme la haine contre les Peuls. Les rivalités entre cette ethnie de pasteurs et les agriculteurs Mossis ou Kouroumbas sont très anciennes mais ont été exacerbées depuis que les Peuls sont massivement assimilés...