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Le Brésil «ouvert» à une aide de l’étranger pour combattre les feux de forêt en Amazonie

Le président brésilien a annoncé mercredi être prêt à accepter de l’aide pour combattre les incendies. La condition: que les fonds alloués puissent être utilisés au bon vouloir du gouvernement.

28 août 2019, 07:37
Les feux de forêt ont atteint un nombre record en Amazonie cette année. Après avoir assuré que la situation était sous contrôle, le président brésilien Jair Bolsonaro se dit désormais prêt à accepter l'aide internationale.

Le Brésil est «ouvert» à «une aide financière d’organisations et de pays de l’étranger» pour lutter contre les incendies en Amazonie à condition de contrôler les fonds, a annoncé mardi un porte-parole du gouvernement. Celui-ci avait rejeté la veille une offre du G7.

«Le point essentiel est que cet argent, une fois entré au Brésil, n’aille pas à l’encontre de la souveraineté brésilienne et que la gestion des fonds soit sous notre responsabilité», a déclaré un porte-parole de la présidence, au lendemain d’une offre de 20 millions de dollars émanant des pays du G7.

 

 

Ce revirement intervient alors que les incendies ont provoqué une indignation internationale et menacent un accord de libre-échange UE-Mercosur négocié depuis 20 ans. Jair Bolsonaro avait mardi matin conditionné l’arrivée de l’aide du G7 au «retrait de (ses) insultes» par son homologue français Emmanuel Macron, prenant le parti de l’escalade dans la violente polémique opposant le Brésil et la France.

Soutien des gouverneurs

«D’abord il m’a traité de menteur et ensuite, d’après mes informations, il a dit que notre souveraineté sur l’Amazonie était une question ouverte», a dit Jair Bolsonaro avant de rencontrer les gouverneurs des neuf Etats d’Amazonie. Pour cet ex-capitaine de l’armée, climatosceptique assumé, la souveraineté du Brésil sur ses 60% d’Amazonie, qu’il appelle «notre Amazonie», n’est pas négociable.

Les gouverneurs ont soutenu mardi le président sur la question de la souveraineté, tout en réclamant une aide internationale pour l’Amazonie.

 

 

Au dernier jour du sommet du G7 de Biarritz (sud-ouest de la France), Emmanuel Macron s’était interrogé sur l’opportunité de conférer un statut international à la forêt amazonienne, au cas où les dirigeants de la région prennent des décisions nuisibles pour la planète.

Rencontre en septembre

Le Pérou et la Colombie ont proposé aux pays de la région amazonienne une réunion d’urgence le 6 septembre pour coordonner les mesures de protection de la plus vaste forêt tropicale du monde, qui outre le Brésil et ces deux pays s’étend aussi en Bolivie, Equateur, Guyane française, Guyana, Suriname et Venezuela.

L’objectif de la réunion est «d’établir un Pacte qui permettra la conservation (de l’Amazonie), un développement et une exploitation durables au bénéfice des communautés qui y vivent, dans le plein respect des souverainetés nationales», est-il ajouté.

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