Des milliers de partisans du régime syrien ont manifesté hier à travers le pays en soutien au président Bachar al-Assad. Le raïs a décrété une nouvelle amnistie générale, au lendemain d'une offre de dialogue et d'annonces de réformes jugées insuffisantes par l'opposition.
La place des Omeyyades, dans le centre de Damas, était noire de monde et les routes aux alentours bloquées. Selon la télévision d'Etat, d'autres rassemblements ont eu lieu à Homs (centre), Alep (nord), Lattaquié (nord ouest), Deir Ezzor (est), Idleb (nord ouest) ou Deraa (sud), la ville où les premières manifestations contre M. Assad ont éclaté à la mi-mars.
Des témoins ont rapporté que les forces de sécurité ont ouvert le feu dans la vieille-ville de Deraa pour disperser des milliers de manifestants antigouvernementaux. Ces protestataires étaient descendus dans les rues en réaction au rassemblement progouvernemental dont les participants étaient, selon eux, des fonctionnaires et des militaires en civil.
Hier, Bachar al-Assad a décrété une nouvelle amnistie générale portant sur tous les crimes commis avant le 20 juin. Le 31 mai, il avait déjà décrété une amnistie générale incluant tous les détenus politiques. Des centaines de détenus avaient alors été libérés, mais la répression meurtrière de la contestation s'est poursuivie.
Dans ce contexte, les autorités syriennes ont accepté de donner aux équipes du CICR et du Croissant-Rouge syrien «un accès plus large» aux zones de violences. / ats-afp-reuters