Le président iranien Hassan Rohani est arrivé, hier, en Irak. Cette visite de trois jours intervient alors que l’allié américain de Bagdad fait pression sur le pays pétrolier pour qu’il restreigne sa coopération commerciale, énergétique et politique avec Téhéran.
Dans un Moyen-Orient divisé entre pro-Américains et pro-Iraniens, Bagdad joue un difficile rôle d’équilibriste: ses deux principaux partenaires, l’Iran et les Etats-Unis, sont grands ennemis. L’Iran est le deuxième fournisseur d’Irak pour des produits allant de l’électroménager aux légumes, en passant par les voitures et le gaz. Téhéran souffre, cependant, des sanctions de Washington après le retrait américain de l’accord sur le nucléaire de 2015.
Bagdad a obtenu une exemption temporaire lors de l’entrée en vigueur des sanctions, mais Washington ne cesse de l’appeler à diversifier ses fournisseurs. Rohani, hier, a appelé, aux côtés de son homologue Barham Saleh, à «renforcer et développer les relations».