Les inondations et les glissements de terrain survenus près de Rio de Janeiro au Brésil ont fait plus de 500 morts, dont la moitié à Nova Friburgo. Ce bilan annoncé jeudi risque de s'alourdir, car les secouristes n'ont pas encore atteint tous les secteurs touchés et de fortes précipitations sont à nouveau annoncées.
Des torrents d'eau et de boue provoqués par des pluies diluviennes ont semé la dévastation dans la région montagneuse de Serrana. Des maisons ont été emportées, des routes détruites et des familles entières ensevelies dans leur sommeil. Officiellement, on dénombrait 495 tués jeudi soir. Le gouvernement de Dilma Rousseff, entré en fonction début janvier et dont c'est le premier grand test, a débloqué près de 470 millions de dollars d'aides pour les sinistrés et sept tonnes de matériel médical.
Plus de 223 personnes ont été tuées dans la seule ville de Teresopolis, mais les équipes de secours n'ont pas encore pu se mettre à l'uvre dans les quartiers les plus endommagés de la cité. Dans l'un d'eux, les autorités craignent qu'environ 150 logements aient été détruits. Au moins 200 personnes sont mortes à Nova Friburgo, une ville fondée au 19ème siècle par des émigrés suisses, venant principalement de Fribourg et du Jura. Une association fribourgeoise a lancé hier une récolte de dons pour venir en aide à cette ancienne colonie suisse. L'«Association Fribourg-Nova Friburgo» compte ainsi «recueillir les dons des Suisses et particulièrement des Fribourgeois et des Jurassiens désirant manifester leur solidarité envers leurs «cousins» brésiliens», a-t-elle indiqué. L'association a déjà demandé une contribution de la part des autorités cantonales et communales. Aucun citoyen suisse n'a été victime des intempéries. /ats-afp