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La Syrie aurait brûlé ses prisonniers dans un "crématorium" pour dissimuler des meurtres de masse

Les Etats-Unis ont déclaré lundi que la Syrie avait utilisé un "crématorium" pour brûler des prisonniers assassinés, ce afin de dissimuler l'étendue de ces meurtres de masse.

15 mai 2017, 21:03
Le complexe pénitentiaire se trouverait à Saydnaya, au nord de Damas.

Les Etats-Unis ont accusé lundi la Syrie d'avoir utilisé un "crématorium" pour brûler une partie des milliers de prisonniers assassinés ces dernières années. Ils ont exhorté la Russie à exiger de son allié syrien la fin de ces "meurtres de masse".

Le département d'Etat a voulu frapper les esprits en dévoilant devant la presse des photos satellites "déclassifiées" de ce qu'il affirme être le tristement célèbre complexe pénitentiaire de Saydnaya, au nord de Damas.

Sur ces clichés datés d'avril 2017, d'avril 2016, de janvier 2015 et d'août 2013, on y voit des bâtiments, dont l'un est légendé "prison principale" et l'autre "probable crématorium".

"Bien que les nombreuses atrocités du régime soient bien documentées, nous pensons que la construction d'un crématorium est une tentative pour dissimuler l'étendue des meurtres de masse perpétrés à Saydnaya", a condamné le secrétaire d'Etat adjoint par intérim pour le Moyen-Orient, Stuart Jones.

 

 

"Neige fondue"

Sur une autre photo, la légende "neige fondue sur une partie du toit" attesterait, selon le diplomate américain, de l'existence d'un "crématorium installé par le régime syrien".

Ces allégations du gouvernement américain relaient un rapport, photos satellites à l'appui, qu'avait publié en février l'organisation de défense des droits de l'homme Amnesty International.

L'ONG accusait le régime de Damas d'avoir pendu quelque 13'000 personnes entre 2011 et 2015 dans cette prison de Saydnaya et dénonçait une "politique d'extermination" constituant des "crimes de guerre et crimes contre l'humanité".

Toujours en service?

Amnesty n'avait cependant pas évoqué de "crématorium" et la Syrie avait contesté un rapport "totalement faux".

D'après M. Jones, "le régime syrien avait commencé en 2013 à modifier un bâtiment au sein du complexe de Saydnaya pour (en faire) ce que nous pensons être un crématorium".

Citant Amnesty, il a estimé qu'"entre 5000 et 11'000 personnes avaient été tuées à Saydnaya entre 2011 et 2015", soit "50 meurtres par jour".

Il n'a toutefois pas dit avec certitude si le "crématorium" était toujours en service, renvoyant à la photo satellite du 18 avril dernier montrant la prison et son "probable crématorium".

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