sans filtre et sans retenue, l’extrême droite mène son offensive. A Cottbus, en ex-Allemagne de l’Est, elle est descendue dans la rue, fin janvier, au nom de «l’avenir de la patrie», pour protester contre l’accueil des réfugiés. La manifestation, coorganisée par le parti populiste Alternative für Deutschland (AfD), a abouti à des échauffourées violentes.
A Berlin, c’est une «Marche des femmes» qui a été organisée, le 17 février, par une militante de l’AfD, Leyla Bilge. Aidée par les réseaux d’extrême droite, elle a appelé à manifester contre «les soi-disant réfugiés» qui transforment «notre société en cloaque faite de violence et d’abus sexuels». En mars prochain, la présence d’une poignée d’éditeurs d’extrême droite à la Foire du livre de Leipzig suscite déjà des inquiétudes. En octobre, la visite à la Foire de Francfort de Björn Höcke, le leader de l’aile dure de l’AfD, avait provoqué des tensions.