«Voulez-vous que l’Union européenne décrète une relocalisation obligatoire de citoyens non hongrois en Hongrie sans l’approbation du Parlement hongrois?» Inutile, sans doute, d’attendre l’issue du référendum qui aura lieu demain pour connaître la réponse qu’apporteront les Magyars à cette question: elle sera négative. Et elle jettera une ombre supplémentaire sur le développement d’une politique d’asile et d’immigration de l’UE fondée sur le principe de solidarité.
Une seule incertitude pèse encore sur le scrutin: le premier ministre hongrois, le très autoritaire et eurosceptique Viktor Orban, parviendra-t-il à convaincre plus de 50% des 8,3 millions d’électeurs de son pays de se rendre aux urnes et d’y verser un bulletin autre que blanc? Il y croit dur comme fer et il n’est pas le seul. Un autre grand contempteur du projet visant à mieux répartir entre les Vingt-Huit le fardeau que représentent les demandeurs d’asile, le premier ministre slovaque, Robert Fico, a déjà...