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La santé des migrants dans les camps inquiète

L'ONG Médecins du Monde tire la sonnette d'alarme. Bloqués dans des camps, les migrants voient leur santé se dégrader. Les symptômes vont des troubles respiratoires à la dépression.

23 nov. 2016, 20:32
La vie dans les camps est tout sauf une sinécure.

Les camps grecs de réfugiés et de migrants affectent la santé, tant physique que psychologique, de leurs occupants, selon un diagnostic établi mercredi par Médecins du Monde. Plusieurs dizaines de milliers de personnes y sont bloquées.

"Les conditions de vie dans les camps sont la source principale de vulnérabilité" pour la santé des migrants, a relevé Elisa Visconti, coordinatrice d'un programme de prise en charge médicale, mené depuis avril.

Le manque d'hygiène et d'accès aux sanitaires, la surpopulation, le froid avec l'arrivée de l'hiver sont propices notamment aux infections respiratoires et aux problèmes dermatologiques. Ces derniers figurent parmi les principales pathologies recensées.

Les résidents des camps présentent en outre "de plus en plus de symptômes de dépression, angoisse, traumatisme" avec une "hausse des tentatives de suicides", a ajouté Mme Visconti lors d'une conférence de presse. Médecins du Monde est également préoccupé par la propagation des maladies sexuellement transmissibles, mais aussi la prostitution, tant féminine que masculine, avec le développement d'une "sexualité de survie".

 

Bloqués par la fermeture des routes migratoires

Quelque 25'000 réfugiés et migrants sont bloqués dans des camps en Grèce continentale depuis la fermeture à l'hiver 2016 de la route migratoire des Balkans vers le nord de l'Europe. A peu près autant vivent désormais hors des camps. Tous attendent pendant des mois au mieux d'être relocalisés en Europe ou de décrocher l'asile en Grèce, au pire d'être renvoyés.

Cette situation engendre "désespoir et frustrations", a mis en garde Pierre Verbeeren, directeur de la section belge de Médecins du Monde, co-partenaire du projet médical. Celui-ci est financé pour 7 millions d'euros (7,5 millions de francs) par la Commission européenne.

Plus de 16'000 autres réfugiés et migrants voués en principe au renvoi en Turquie sont exposés à des conditions encore plus difficiles sur les îles d'Égée orientale. Ils y sont parqués depuis l'accord entre l'Union européenne et la Turquie de mars dernier visant à couper la route migratoire égéenne.

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