Moscou
PIERRE AVRIL
Après un intermède de dix ans, c’est du ciel de l’Extrême-Orient russe, et non plus de Baïkonour, au Kazakhstan, que doit être lancée, ce matin (la mise à feu aurait dû avoir lieu hier), une fusée Soyouz civile équipé de trois satellites scientifiques. À 4h01, heure de Paris, le lanceur Soyouz 2.1a devrait décoller du tout nouveau cosmodrome de Vostochny, près de Khabarovsk, destiné à incarner la fierté spatiale russe. Le chef du Kremlin, Vladimir Poutine, sera présent lors de cet événement, élevé au rang de «projet national prioritaire».
Soyouz placera en orbite le satellite Lomonossov, conçu par l’université moscovite du même nom. Ce dernier est notamment destiné à observer les sursauts gamma, des phénomènes astrophysiques très énergétiques marqués par une brutale irradiation de lumière, ainsi que les phénomènes lumineux transitoires, comme des éclairs accompagnant les orages et visibles dans la haute atmosphère. Le second satellite, Aïst-2D,...