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La retraite a débuté pour les rebelles de Homs

La retraite des forces rebelles de la ville de Homs a débuté mercredi. Une victoire symbolique pour Bachar al-Assad.

07 mai 2014, 09:53
Pour les rebelles de Homs, l'évacuation a commencé après deux ans de siège.

Les insurgés syriens assiégés dans la vieille ville de Homs ont commencé mercredi à évacuer les lieux dans le cadre d'un accord passé avec le régime de Bachar al-Assad. Celui-ci remporte là une victoire hautement symbolique dans la "capitale de la révolution", à moins d'un mois de la présidentielle du 3 juin.

Deux cars ont évacué des insurgés hors de Homs, dans le centre-ouest de la Syrie. Ils ont pris la direction de zones tenues par les insurgés, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Au même moment, les insurgés du nord du pays ont ouvert la route menant à deux villes chiites fidèles au régime, Noubl et Al Zahraa, qu'ils assiègent, afin de permettre l'acheminement d'une aide. Les rebelles sont aussi censés relâcher des prisonniers qu'ils détiennent dans les provinces d'Alep et de Lattaquié.

Ces opérations découlent d'un accord conclu avec les troupes du président Bachar al-Assad. Elles occupent et bombardent les insurgés dans Homs depuis plus d'un an.

Présence des Nations unies

Depuis des mois, les forces gouvernementales accumulent les victoires le long d'une bande de territoire stratégique reliant Damas à la région alaouite, sur la côte méditerranéenne. Le clan Assad appartient à la minorité alaouite, une branche du chiisme.

Le départ des rebelles, essentiellement sunnites, marquera la fin de toute présence insurgée au coeur d'une ville jadis baptisée la "capitale de la révolution", lors des premières manifestations contre le régime Assad au printemps 2011.

Sur une vidéo, on peut voir un groupe d'hommes monter à bord d'un autocar vert sous la surveillance d'une dizaine d'hommes vêtus d'uniformes kaki et de gilets pare-balles noirs, ornés de l'inscription "police". L'autocar est précédé d'une voiture blanche portant le logo des Nations unies, qui supervisent l'opération.

Prisonniers libérés

D'après les opposants au régime, le repli de quelque 1900 personnes, essentiellement des insurgés, doit s'effectuer en plusieurs phases. Il doit débuter avec un premier groupe de 600, des combattants blessés et des civils parents de rebelles. La plupart des personnes montant à bord de l'autocar, dans le centre de Homs, semblaient pourtant être des hommes en âge de combattre.

Une autre vidéo diffusée ultérieurement les a montrés à leur arrivée dans un secteur du nord de la ville, tenu par les rebelles.

Contrairement à ce qui s'est produit lors de l'évacuation de civils de Homs en février, les personnes extraites de la vieille ville n'ont cette fois pas été interrogées par les forces de sécurité. Elles ont de plus été autorisées à conserver leurs armes légères, selon les opposants.

Un Russe et des Iraniens

Cette opération se déroule en coordination avec l'assouplissement par les rebelles du siège de Noubl et d'Al Zahraa, dans le nord de la Syrie, et de la livraison d'une aide humanitaire à ces deux villes chiites fidèles à Assad.

Les rebelles doivent aussi libérer des prisonniers détenus près de ces deux localités et de la ville de Kassab, dans la province de Lattaquié. D'après un opposant, un Russe et plusieurs Iraniens figurent parmi ces détenus libérés, ce qui n'a pas été confirmé de source indépendante.

Le gouverneur de la province de Homs, Talal Barazi, a déclaré, cité par l'agence de presse officielle Sana, que l'opération de mercredi visait à évacuer l'ensemble des insurgés et de leurs armes de la ville, et qu'elle concernerait la totalité de Homs.

En plus de leur bastion de la vieille ville, les insurgés sont présents dans un faubourg, Al Waer, en lisière nord-ouest de la ville.

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