le moteur franco-allemand de l’Europe a enfin redémarré, hier, à Berlin. Mais il tousse fortement à l’allumage. Il semble s’être rouillé pendant les séquences électorales longues et inédites que les deux pays ont connues. Après son discours passionné contre «l’Europe de l’habitude», prononcé, mardi dernier, devant le Parlement européen de Strasbourg, le président français Emmanuel Macron était venu à Berlin pour une «rencontre de travail» avec la chancelière Angela Merkel.
Pour les deux dirigeants, il ne reste plus beaucoup de temps pour établir une feuille de route commune avant la tenue du conseil franco-allemand du 19 juin, puis celle du Conseil européen, les 28 et 29 du même mois. Le catalogue des réformes contient globalement la réforme des institutions de la zone euro, celle de la politique migratoire, d’asile et de protection des frontières, ou encore la relance de la politique étrangère et de défense de l’UE. Mais, pour...