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La rébellion fête déjà ses 100 jours

30 mai 2011, 11:11

La rébellion libyenne a célébré ce week-end ses 100 jours. Elle a répété que le départ de Mouammar Kadhafi est la condition préalable à toute sortie de crise. Le président sud-africain Jacob Zuma est lundi à Tripoli pour inciter le colonel à quitter le pouvoir.

Le président du Conseil national de transition (CNT), Moustapha Abdeljalil, a indiqué samedi soir dans un communiqué: «cela fait 100 jours depuis le début de cette révolution bénie, nous voyons des victoires émerger sur le plan national et international».

«Nous devons célébrer ce que nos fils héroïques ont accompli à Misrata et dans les montagnes du Nefoussa», a-t-il déclaré à propos de ces deux enclaves de l'opposition qui résistent depuis des semaines aux troupes du régime restées fidèles au colonel Kadhafi.

«De même», a-t-il ajouté, «[nous devons] applaudir le large soutien international pour notre révolution», partie mi-février de Benghazi et Al-Baïda, dans l'est. Un mois plus tard, la coalition internationale, sur mandat de l'ONU, lançait une campagne de frappes aériennes, toujours en cours, contre le régime de Tripoli.

Bab Al-Aziziya bombardé

Le quartier de Bab Al-Aziziya à Tripoli, où se trouve justement la résidence du colonel Kadhafi, a à nouveau été la cible samedi de bombardements de la coalition dirigée par l'Otan. L'Alliance affirme avoir visé «un centre de commandement et de contrôle».

L'Otan a indiqué aussi avoir détruit trois chars, des dépôts de munitions, des garages militaires, ainsi qu'un canon dans la banlieue de la ville toujours encerclée de Misrata. Selon un témoin, après des semaines de siège de Misrata, la situation commencerait à redevenir «normale». Des nombreux barrages ont été levés, des magasins ont rouvert et des employés nettoient la ville.

Des sources hospitalières ont indiqué de leur côté que les troupes gouvernementales continuent de bombarder Misrata et faire des victimes civiles. L'Otan accuse, elle, les forces pro-Kadhafi d'avoir posé de nombreuses mines autour de la ville.

Le déploiement d'hélicoptères d'attaque britannique en Libye est risqué mais nécessaire, a pour sa part déclaré le ministre britannique de la défense, Liam Fox. Selon l'Otan, quatre hélicoptères Apache de l'armée britannique sont à disposition des opérations alliées à bord du HMS Ocean qui croise en Méditerranée. La France a déjà acheminé sur place quatre hélicoptères Tigre.

Après le revirement récent de la Russie, allié traditionnel de Tripoli, qui a décidé vendredi de lâcher le régime lors du G8 de Deauville, c'est au tour de l'Afrique du Sud d'entrer en jeu.

Négociations aujourd'hui

Le président sud-africain Jacob Zuma doit rencontrer aujourd'hui Mouammar Kadhafi à Tripoli pour discuter avec lui d'une stratégie qui lui permettrait de quitter le pouvoir. Pour Tripoli, aucune médiation n'est actuellement possible hormis celle menée par l'Union africaine, qui a déjà présenté une «feuille de route» acceptée par le régime mais ensuite balayée d'un revers de la main par le CNT.

Les rebelles, eux, envisagent déjà l'après-Kadhafi et planchent sur un projet de constitution. Le président du CNT l'a assuré samedi: des élections seront tenues six mois après la chute du colonel. / ats-afp

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