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La réalité en cent quarante signes

L’électron libre républicain a d’ores et déjà imprimé sa marque.

29 oct. 2016, 00:52
Supporters of Republican presidential candidate Donald Trump cheer during a campaign rally, Monday, Oct. 24, 2016, in Tampa, Fla. (AP Photo/ Evan Vucci) Campaign 2016 Trump

Enfoncé dans les sondages, vomi par les élites, les intellectuels, les féministes, les latinos, les musulmans, les minorités sexuelles, Donald persiste et Trump signe. Et même si son horizon présidentiel s’éloigne, sa campagne a d’ores et déjà profondément marqué le paysage politique américain: le candidat républicain est bien le révélateur de l’émergence accélérée d’un nouveau populisme «2.0».

La politique en 140 signes

«Populiste»: l’adjectif revient comme un marqueur dès lors qu’on parle de Donald Trump. Rien d’étonnant à cela: les Etats-Unis ont inventé le populisme en politique. Le pays s’est bâti sur une opposition historique entre «peuple» et élites dominantes. Un populisme qui est tantôt de gauche (type Sanders), tantôt de droite. Trump est donc l’héritier d’une longue tradition.

Son coup de génie: avoir compris que les réseaux sociaux, de par leur tendance à simplifier, à caricaturer et à transgresser, s’adaptent parfaitement au populisme le plus cynique. «Il n’a pas...

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