MARIE-ESTELLE PECH
Niçois et touristes oscillaient hier entre tristesse, colère et fatalité. «Le 14 juillet était une soirée pétillante, particulièrement joyeuse, on était encore dans l’euphorie de l’Euro», racontent Yves et Suzie, un couple de Niçois vêtus de blanc, lui professeur de chant, elle, agent administratif, venus tous deux hier après-midi se recueillir près de la «Prom’ des Anglais» où ils ont échappé de peu à la mort. Par contraste, après cette nuit d’horreur, on se croirait en morte-saison malgré les palmiers qui s’élancent sur fond de ciel radieux. Les nombreux magasins fermés, tout au long de la rue de France qui habituellement grouille de monde, donnent une impression morose.
CRS et policiers patrouillent la ville en tous sens, bloquant aussi les accès à la scène du crime longue de près de deux kilomètres. Les voisins s’interpellent, se prennent par l’épaule, esquissent un timide sourire de soulagement: «Tu vas...