Comme chaque semaine, nous effectuons un tour d’horizon des médias étrangers pour découvrir ce qui a retenu leur attention dans l'actualité de notre pays.
Poignée de main refusée, nationalité aussi
L'histoire du couple musulman qui s'est vu refuser la nationalité suisse la semaine dernière à Lausanne a rapidement fait le tour du monde. En France, BFMTV ou FranceInfo ont repris l'information diffusée par l'AFP. Elles rappellent le contexte: ces deux personnes étaient auditionnées en vue de leur demande de naturalisation. Mais l'homme n'a pas voulu serrer la main des femmes de la commission et son épouse a eu la même réaction face aux hommes. Tous deux ont adopté la même attitude réticente face aux questions des personnes du sexe opposé.
Le site yahoo.com a également relayé cette information, tout comme les sites russes RT.com et sputniknews.
L'agence rappelle au passage l'épisode bâlois qui avait défrayé la chronique en 2016. C'étaient alors deux élèves musulmans qui avaient refuser de serrer la main de leur enseignante avant d'entrer en classe.
Le médecin qui prétend soigner l'homosexualité
Autre polémique helvétique à faire la une des journaux européens: le médecin homéopathe français installé à Genève, qui considère l'homosexualité comme "un symptôme comme le mal de tête ou le rhume des foins" qu'il pense pouvoir traiter.
Le quotidien français Sud-Ouest revient sur ces déclarations de Jean-Yves Henry, diplômé de l'université de Bordeaux, qui exerce depuis 2004 à Genève et à Lausanne. Citant le Courrier et la RTS, nos confrères sont abasourdis par les affirmations du praticien, qui, face à la levée de boucliers, campe sur ses positions: "L’homosexualité est un symptôme comme un autre, comme pourrait être le mal à la tête ou le rhume des foins, etc. Je ne comprends pas bien où est le problème."
Une histoire qui a fait du bruit jusqu'aux Etats-Unis, où l'Inquirer rappelle que le ministre genevois de la santé, Mauro Poggia, a demandé l'ouverture d'une enquête.
Le faux déménagement de Michael Schumacher à Majorque
Plusieurs médias généralistes ou spécialisés ont repris l'information de L'Illustré indiquant que la famille de Michael Schumacher allait quitter la Côte vaudoise pour s'installer sur l'île espagnole de Majorque, où son épouse vient d'acquérir une propriété de 36 millions de francs ayant appartenu à Florentino Perez, président du Real Madrid.
RMC Sport rappelle que le mystère entoure toujours l'état de santé de l'ancien champion de Formule 1, victime d'un grave accident de ski en 2013.
Mais la famille du pilote allemand a rapidement démenti ces informations via sa porte-parole, poussant les médias du monde entier à corriger leurs informations, à l'instar du Midi Libre qui titre "Michael Schumacher ne va pas quitter la Suisse pour Majorque". On y apprend encore que la municipalité d'Andratx, dont la maire est citée par L'Illustré, a elle aussi contredit l'hebdomadaire romand. La maire "n'a cependant pas fourni d'information sur un possible emménagement de Michael Schumacher et/ou de sa famille dans notre municipalité d'Andratx. En fait, notre maire n'a aucune information à ce sujet".
L'épave du Dakota américain recrachée par le glacier
Les médias américains se sont particulièrement intéressés à l'épave d'un avion qui s'était écrasé en 1946 sur le glacier de Gauli, dans les Alpes bernoises. Il devait relier l'Autriche à l'Italie et transportait des militaires américains de haut rang et leur famille, dont une jeune fille de 11 ans. Les quatre membres d'équipage et les huit passagers avaient survécu, après six jours passés dans le froid et la neige.
La chaîne CBS News ou le New York Times rappellent que le réchauffement climatique et la fonte des glaciers ont permis à l'épave de refaire surface. L'occasion de revenir sur une histoire qui avait tenu en haleine la planète au lendemain de la Seconde guerre mondiale et qui a permis de professionnaliser et d'améliorer rapidement la qualité du sauvetage en montagne en Suisse et dans le monde.
La mort de Kofi Annan et la question du lieu de son ensevelissement
Le décès, à Genève, de l'ancien secrétaire général des Nations Unies a évidemment fait la une de la plupart des médias électroniques du globe. Mais c'est du côté de son pays natal, le Ghana, que l'on trouve une information originale. Où l'éminent diplomate africain, qui a passé une très grande partie de sa vie en Suisse, doit-il être enterré?
Le site Ghanaweb explique que le leader de l'opposition ghanéenne, Bernard Allotey Jacobs, demande que sa dépouille revienne sur la terre qui l'a vu naître il y a 80 ans. "Un homme aussi important qui a mis le Ghana sur la carte du monde ne peut pas être enterré dans un pays étranger." Mais sa famille, elle, souhaiterait le voir reposer à Genève. Pour le politicien ghanéen, ce serait "injuste" de ne pas permettre aux Ghanéens de lui rendre un dernier hommage. Plus pragmatiquement, il y voit aussi un instrument important pour développer le tourisme national.