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«La nouveauté, c’est que les Turcs ont brisé le mur de la peur»

La professeure Jana Jabbour analyse les deux faces, positive et négative, de l’échec du coup d’Etat.

20 juil. 2016, 01:01
A Turkish special forces policeman stands guard in front of a damaged building inside the special forces policemen base which was attacked by the Turkish warplanes during the failed military coup last Friday, in Ankara, Turkey, Tuesday, July 19, 2016. The violence surrounding the Friday night coup attempt claimed the lives of 208 government supporters and 24 coup plotters, according to the government. Turkey says Fethullah Gulen, a U.S.-based Muslim cleric, was behind the coup and has demanded his extradition. Gulen has denied any knowledge of the failed coup. (AP Photo/Hussein Malla) Turkey Military Coup

Jana Jabbour, docteure associée au CERI/Sciences Po et professeure à l’Université Saint-Joseph, au Liban, apporte son éclairage sur les événements en Turquie.

Le président Erdogan ne cesse de montrer depuis le coup d’Etat la puissance de sa répression. Son régime n’est pas connu pour favoriser les droits de l’homme. Est-ce vraiment une bonne nouvelle que ce coup d’Etat ait échoué?

Que le coup d’Etat ait échoué est une bonne et une mauvaise nouvelle à la fois. Côté positif, l’échec de ce coup par la mobilisation populaire contre lui a révélé le sentiment citoyen et la conscience démocratique du peuple turc. L’histoire de la Turquie est marquée par une succession de coups d’Etat (en 1960, 1971, 1980, et 1997) qui ont tous réussi à cause de la passivité du peuple. La nouveauté aujourd’hui c’est que les Turcs ont brisé le mur de la peur pour s’opposer à l’armée, parfois au péril...

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