La mort d’al-Baghdadi tombe à point nommé pour Donald Trump. Empêtré dans le scandale de l’Ukrainegate, où il est accusé d’avoir utilisé la diplomatie américaine à des fins de politique intérieure, critiqué pour avoir abandonné en rase campagne ses alliés kurdes syriens au Rojava, attaqué de toutes parts dans les médias, Trump peut revendiquer le raid réussi contre le calife de l’Etat islamique comme son premier succès en politique étrangère.
Trois ans après son élection, ils sont rares. L’Iran, dont il a déchiré le traité sur le nucléaire en promettant un meilleur accord, continue à défier les Etats-Unis. La guerre d’Afghanistan, à laquelle il avait promis de mettre fin, continue. Et la Corée du Nord poursuit son programme nucléaire. Le retrait précipité de Syrie lui a, ces dernières semaines, valu les critiques de son propre camp.
Triomphe personnel
A un an de l’élection présidentielle, l’élimination du calife de l’Etat...