Une traînée de poudre. Parties samedi de Kasserine, à 300 kilomètres au sud de Tunis, les manifestations s’étendent à présent sur l’ensemble du territoire tunisien. Hier, le ministère de l’Intérieur a instauré un couvre-feu national de 20h à 5h du matin. Manifestations, barrages, occupations de gouvernorats, incendies de postes de police, pillages de commerces ou d’institutions étatiques s’enchaînent, de la banlieue Tunis à Sidi Bouzid, où la révolution de 2011 a débuté, en passant par Kairouan, plus à l’est.
Sur l’ensemble du territoire, des centaines de blessés sont à déplorer, dont une quarantaine d’agents de sécurité. Un policier est décédé mercredi. Le couvre-feu, un temps mis en place après l’attentat du 24 novembre, a été décrété «au vu des atteintes contre les propriétés publiques et privées et de ce que la poursuite de ces actes représente comme danger pour la sécurité de la patrie et des citoyens», a indiqué...