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La manifestation du deuil réprimée

31 juil. 2009, 04:15

Les autorités iraniennes ont employé la force hier pour disperser des milliers de partisans de l'opposition qui manifestaient en plusieurs endroits de Téhéran. La foule entendait rendre hommage aux victimes des violences qui ont suivi la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad.

Plus de 3000 manifestants se sont rassemblés au Grand Mossala, lieu de prière à ciel ouvert du centre de Téhéran où les autorités avaient interdit une cérémonie de deuil en hommage aux victimes de la manifestation particulièrement violente du 20 juin.

La police a également violemment chargé des milliers de protestataires défilant non loin de là, sur l'avenue Vali Asr, une grande artère du centre de la capitale, ont affirmé des témoins. Elle a fait usage de gaz lacrymogène. Les forces de l'ordre ont procédé à l'arrestation d'un certain nombre de partisans de l'ancien premier ministre Mir Hossein Moussavi, candidat réformiste malheureux à l'élection présidentielle contestée du 12 juin. Il s'agit des premiers heurts depuis ceux qui avaient opposé le 9 juillet près de l'Université de Téhéran la police à des centaines de personnes commémorant les manifestations étudiantes de 1999.

Auparavant, plus de 2000 personnes s'étaient massées au cimetière de Beheshte Zahra, dans le sud de la capitale, où sont enterrés la plupart des manifestants tués lors des troubles (une trentaine selon les chiffres officiels).

Mir Hossein Moussavi a été contraint de rebrousser chemin par des centaines de policiers anti-émeutes. Un autre chef de l'opposition, Mehdi Karoubi, a quant à lui pu se recueillir sur les tombes. Des fleurs et des bougies ont pu être déposées sur la tombe de Neda Agha- Soltan, une jeune femme tuée par balle le 20 juin devenue le symbole de la contestation de la réélection de Mahmoud Ahmadinejad. /ats

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