Londres
RÉMI GAMBARDELLA
Theresa May avait prévenu: «Nous ne pouvons pas laisser le Brexit nous consumer. Le gouvernement a bien d’autres choses à faire.» Depuis son intronisation, le 13 juillet, la première ministre britannique n’a pourtant semblé s’affairer qu’à une seule tâche: préparer la délicate sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, dont elle a promis de faire un «succès». Hier, elle devait dévoiler son ambitieux plan pour l’industrie afin de transformer l’économie du pays et l’adapter à l’environnement de l’après-Brexit, en relançant le concept de politique industrielle.
Et quand bien même des projecteurs étaient braqués sur le très baroque Boris Johnson, propulsé ministre des Affaires étrangères, la Britannique a rencontré six de ses homologues européens, à Berlin, Paris, Rome, Dublin, Bratislava et Varsovie. Objectif de sa tournée sur le continent: déminer le terrain des négociations, avant une bataille qui s’annonce âpre. «Sortir le Royaume-Uni de l’UE sera comme extraire une...