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La justice libanaise interdit à Carlos Ghosn de quitter le territoire

Carlos Ghosn, l’ex-patron de Renault-Nissan, est interdit de quitter le Liban. La justice de ce pays a également «demandé son dossier» judiciaire auprès des autorités nippones.

09 janv. 2020, 11:51
Carlos Ghosn a tenu une conférence de presse mercredi au Liban.

La justice libanaise a interdit jeudi au magnat de l’automobile déchu Carlos Ghosn de quitter le pays, après un interrogatoire par le parquet général au sujet d’une demande d’arrestation d’Interpol, ont indiqué à l’AFP des sources judiciaires.

«Le parquet général a adopté une décision interdisant à Carlos Ghosn de voyager et a demandé son dossier» judiciaire auprès du Japon, a précisé une source, alors que l’ancien PDG de Renault-Nissan a fui des accusations de malversations financières.

Pas d’accord d’extradition

Le Liban, qui a indiqué ne pas avoir d’accord d’extradition avec le Japon, avait annoncé la semaine dernière avoir reçu une demande d’arrestation d’Interpol concernant l’homme d’affaires de 65 ans.

M. Ghosn, détenteur des nationalités française, libanaise et brésilienne, fait l’objet de quatre inculpations au Japon: deux pour des revenus différés non déclarés aux autorités boursières par Nissan (qui est aussi poursuivi sur ce volet), et deux autres pour abus de confiance aggravé.

Dossier judiciaire

Une deuxième source judiciaire a indiqué à l’AFP que M. Ghosn «restera interdit de voyage jusqu’à réception de son dossier judiciaire du Japon». «En fonction du contenu du dossier, s’il est avéré que les crimes dont il est accusé au Japon imposent des poursuites judiciaires au Liban, il sera jugé», a-t-elle précisé.

«Si aucune poursuite judiciaire ne s’impose en vertu de la législation libanaise, il sera alors libre», a ajouté cette source. M. Ghosn a aussi entendu par le parquet au sujet d’un rapport soumis à la justice libanaise par des avocats libanais, portant sur une visite effectuée en Israël.

Pays voisins, le Liban et Israël sont techniquement en état de guerre, et Beyrouth interdit à ses ressortissants de se rendre en Israël ou d’avoir des contacts dans l’Etat hébreu.

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