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La Haye: Germain Katanga a été jugé coupable de crimes contre l'humanité

La Cour pénale internationale de La Haye a jugé l'ancien chef militaire congolais Germain Katanga coupable de crimes contre l'humanité.

07 mars 2014, 11:48
L'ancien chef de milice congolais Germain Katanga a été déclaré coupable vendredi de crimes de guerre et des crimes contre l'humanité par les juges de la Cour pénale internationale.

L'ancien chef de milice congolais Germain Katanga a été déclaré coupable vendredi de crimes de guerre et des crimes contre l'humanité par les juges de la Cour pénale internationale. Il s'est rendu complice de meurtres et de pillages. Sa peine sera prononcée ultérieurement.

"La chambre à la majorité déclare Germain Katanga coupable (...) de complicité des crimes commis le 24 février 2003", a déclaré le juge Bruno Cotte, soulignant que Germain Katanga avait été déclaré innocent d'avoir utilisé des enfants soldats ou d'avoir utilisé le viol comme une arme de guerre.

Important apport

L'accusation désirait que l'ancien milicien de 35 ans soit condamné en tant que "co-auteur direct" de ces crimes mais les juges ont estimé qu'il n'y avait pas de preuves suffisantes pour décider que Germain Katanga était effectivement en charge de l'attaque contre le village de Bogoro.

Germain Katanga a cependant eu un rôle "significatif" en fournissant des armes : "sans cet important apport d'armes à l'échelle de la communauté Ngiti, les commandants et combattants de la collectivité n'auraient pas disposé des même atouts ni n'auraient pu commettre avec autant d'efficacité les crimes commis à Bogoro", a assuré le juge.

Nombreux membres

Germain Katanga était accusé d'avoir réduit à néant le village de l'Ituri, région de l'est de la République démocratique du Congo en proie à des conflits interethniques depuis quinze ans.

Surnommé Simba (le lion), Germain Katanga, était le commandant des Forces de résistance patriotiques en Ituri, une milice dont de nombreux membres, des ethnies Lendu et Ngiti, sont soupçonnés d'avoir participé à des massacres à caractère ethnique dirigés contre les Hema.

Femmes violées

La milice à laquelle appartenait Germain Katanga avait lancé une attaque contre le village Hema de Bogoro, aux petites heures du matin, et pillé, violé les femmes et tué de nombreuses personnes.

Soixante d'entre elles ont été identifiées mais "de nombreuses autres victimes" ont été recensées, ont affirmé les juges. Selon l'accusation, l'attaque avait fait 200 morts.

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