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La grogne sociale continue au Venezuela

Les manifestations qui secouent le Venezuela depuis le début du mois ont fait officiellement 17 morts et 261 blessés.

28 févr. 2014, 19:28
Les revendications des manifestants se sont élargies à la mauvaise situation économique et à la violence policière.

Dix-sept personnes ont perdu la vie au cours des manifestations étudiantes au Venezuela depuis le 4 février. Et 261 ont été blessées, a annoncé vendredi le ministère public, rendant public un nouveau bilan.

La procureure générale du pays, Luisa Ortega Diaz a précisé que la justice avait ouvert 27 enquêtes sur des cas supposés de violations des droits de l'homme.

"Le ministère public ne va permettre sous aucun prétexte que soient violés les droits de l'homme", a-t-elle ajouté, alors que les accusations de répression contre les manifestants se multiplient, du fait des forces de l'ordre ou de groupes armés non identifiés.

Mme Ortega Diaz avait indiqué jeudi qu'"un jeune homme était mort dans l'Etat de Carabobo en démontant une barricade. Il a reçu une balle alors qu'il nettoyait la rue".

33 cas de violations

L'ONG Forum pénal vénézuélien, qui jusqu'à mercredi avait recensé 33 cas de violations des droits fondamentaux, a appelé à manifester vendredi sous le mot d'ordre "Tous au secours de nos droits". Des victimes d'exactions de la part des policiers ont annoncé leur participation.

Depuis Bogota, la principale figure de l'opposition, le gouverneur et ancien candidat à la présidence, Henrique Capriles, a critiqué "le gouvernement qui parle de paix mais réprime", affirmant qu'on ne peut "pas éteindre un feu avec de l'essence".

Etats-Unis dénoncent

Aux Etats-Unis, la commission des affaires étrangères du Sénat a adopté vendredi un projet de résolution déplorant "la violence inexcusable perpétrée contre les chefs de l'opposition et les manifestants, et l'utilisation croissante d'accusations pénales dans un but politique pour intimider l'opposition politique du pays", et appelant au dialogue.

"Il est temps d'imposer des sanctions ciblées en refusant et révoquant des visas et en gelant les avoirs de responsables vénézuéliens complices de la mort de manifestants pacifiques", a déclaré Robert Menendez, président démocrate de la commission.

"(Les dirigeants vénézuéliens) doivent tendre la main et avoir un dialogue, réunir les gens et résoudre leurs problèmes", a plaidé pour sa part le Secrétaire d'Etat John Kerry. "On a besoin de dialogue au Venezuela, pas d'arrestations et de violences dans les rues".

"Il s'avère à l'évidence très difficile pour les deux parties de se réunir d'elles-mêmes", a souligné M. Kerry. L'opposition a rejeté mercredi un appel au dialogue du président Nicolas Maduro.

18 communes touchées

Entamées au début du mois sur le thème de l'insécurité, les manifestations étudiantes appuyées par l'opposition n'ont pas cessé depuis et se sont étendues à plusieurs villes de ce pays comptant officiellement 2,6 millions d'étudiants. Les revendications se sont élargies à la mauvaise situation économique et à la violence policière.

Le précédent bilan faisait état de 14 morts, dont au moins huit par balles, d'autres accidentelles comme des chutes et accidents de la route. Selon le gouvernement, le mouvement touche 18 des 335 municipalités du Venezuela.

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