«La détermination, la conviction, la passion que nous mettons à défendre nos idées ne devraient jamais nous conduire à l’arrogance, à l’agressivité, à la caricature.» C’est un Edouard Philippe, premier ministre français, requinqué par les résultats des élections européennes qui a présenté, cette semaine, un discours de politique générale voué à ouvrir l’acte II du quinquennat.
Si le parti du président Macron a été ragaillardi par le dernier scrutin, c’est qu’il a profité d’un report de certains votes de gauche, notamment d’un électorat autrefois proche du Parti socialiste. Si le PS confirme sa chute, la gauche radicale, La France insoumise (LFI), se retrouve, elle aussi, en pleine crise.
Une double impasse
Elle est d’abord politique, puisque le mouvement n’a réalisé que 6,31% des voix lors des élections européennes. Bien loin, donc, de son score de 19% aux élections présidentielles de 2017, ou même de 11% aux élections législatives qui...