La France a décidé d'accorder son soutien aux autorités irakiennes pour des frappes aériennes contre les jihadistes de l'Etat islamique (EI), a annoncé jeudi François Hollande, qui a écarté des frappes dans d'autres pays. Le président français a également exclu la possibilité d'envoyer des troupes au sol.
"Ce matin, j'ai réuni le Conseil de défense et j'ai décidé de répondre à la demande des autorités irakiennes pour accorder le soutien aérien", a déclaré le chef de l'Etat lors de sa quatrième conférence de presse depuis son accession à l'Elysée.
"Nous n'irons pas au-delà, il n'y aura pas de troupes au sol et nous n'interviendrons qu'en Irak", a-t-il ajouté, à l'heure où Washington envisage de mener des frappes contre les positions de l'EI en Syrie.
Hollande prêt à une UE à "plusieurs vitesses"
La France souhaite prendre de nouvelles initiatives avec l'Allemagne afin d'aller plus loin dans l'intégration européenne et est prête à voir émerger une Europe à plusieurs vitesses, a déclaré François Hollande.
"La France est prête à de nouvelles initiatives, non pas pour détricoter les traités mais pour aller plus loin avec l'Allemagne dans les politiques intégrées comme la transition énergétique, le numérique et les infrastructures", a dit le chef de l'Etat lors de sa conférence de presse de rentrée.
"Nous sommes prêts à dire que nous sommes favorables à une Europe à plusieurs vitesses, dont le couple franco-allemand doit être le moteur, notamment sur cette question de la transition énergétique", a-t-il ajouté.
Le Premier ministre Manuel Valls se rend la semaine prochaine en Allemagne avec plusieurs de ses ministres pour un rendez-vous de haut niveau entre les deux premières puissances européennes.