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La fonte des glaces bat un nouveau record

12 sept. 2011, 11:37

L'étendue des glaces de l'Arctique, l'un des éléments clés du thermostat de la planète, a atteint la semaine dernière son niveau le plus bas depuis le début des observations par satellite en 1972, ont annoncé des scientifiques allemands. Le 8 septembre, ces glaces ne couvraient plus que 4,24 millions de kilomètres carrés.

Il s'agit d'«un minimum historique», inférieur d'environ 0,5% au précédent record de septembre 2007, souligne Georg Heygster, responsable du département de télédétection de l'institut de physique environnementale de l'Université de Brême.

Selon le centre américain spécialisé dans l'observation de la neige et de la glace (NSIDC), ce précédent record s'établissait à 4,1 millions de km2. L'écart entre les deux chiffres s'explique par des données et des modes de calcul légèrement différents. Mais «les résultats sont cohérents dans les deux cas», a assuré Georg Heygster, qui s'attend à ce que le NSIDC parvienne à la même conclusion que lui dans les prochains jours.

Effets négatifs

La fonte de la glace de mer pendant l'été est selon les scientifiques à la fois un indicateur et une clé du réchauffement climatique, avec des effets négatifs à l'échelle de l'Arctique et de la planète. Elle prouve l'importance de l'impact des activités humaines sur le climat au cours des dernières décennies.

«Le recul de la glace de mer ne peut plus être expliqué par la variabilité naturelle d'une année sur l'autre», indique Georg Heygster. «Les modèles climatiques montrent plutôt que ce recul est lié au réchauffement climatique, particulièrement prononcé en Arctique du fait de l'albédo», la fraction de l'énergie solaire réfléchie vers l'espace, ajoute-t-il.

Quand une surface auparavant recouverte de neige ou de glace réfléchissante est remplacée par une étendue de mer de couleur foncée, cette dernière absorbe plus de lumière solaire et donc de chaleur.

Réchauffement rapide

Les températures dans la région arctique ont augmenté deux fois plus vite que les températures moyennes au cours des 50 dernières années. L'épaisseur des glaces arctiques s'est également significativement réduite au cours des récentes décennies, mais il est plus difficile de déterminer l'ampleur de ce phénomène. / ats-afp

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