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La faillite n'est plus écartée

14 sept. 2011, 10:36

En dépit des démentis officiels, le scénario d'une faillite de la Grèce gagne en vigueur en Europe. Les difficultés persistantes du pays à respecter son plan de redressement et les réticences des partenaires européens à délier les cordons de la bourse pèsent de plus en plus lourd.

Alors que la priorité reste à la mise en œuvre rapide des accords du 21 juillet, qui ont décidé du principe d'un deuxième plan de sauvetage en faveur du pays de près de 160 milliards d'euros, le discours évolue. En privé, les gouvernements européens évoquent l'hypothèse d'un défaut de paiement radical de la Grèce.

Dans une telle hypothèse, le pays devrait renoncer à ses obligations de paiement. De l'avis de certains analystes le montant pourrait aller jusqu'à la moitié de sa dette de 350 milliards d'euros environ.

Hier, la chancelière allemande Angela Merkel a souligné que «la priorité absolue était d'éviter un défaut de paiement incontrôlé de la Grèce». Elle faisait écho à son ministre de l'Economie Philip Rösler, qui avait mis le feu aux poudres en évoquant une possible insolvabilité ordonnée du pays.

Une manière de dire qu'un défaut de paiement bien encadré de la Grèce n'est en revanche plus à écarter et reste préférable à une faillite subie, aux conséquences incertaines. En effet, celle-ci pourrait se propager à d'autres pays fragiles et autrement plus importants, comme l'Italie ou l'Espagne.

La Pologne, qui assure la présidence de l'Union européenne jusqu'à fin 2011, a aussi suggéré hier à la Grèce de s'inspirer de son expérience à la sortie du communisme, lorsque Varsovie avait négocié une réduction de son endettement de 50% avec l'aide du Club de Paris.

Les députés belges ont néanmoins approuvé hier, une semaine après les Français, l'accord européen de sauvetage. / ats-afp

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