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La dynastie Kennedy perd son dernier patriarche

Le sénateur démocrate américain Edward «Ted» Kennedy est décédé mardi soir à l'âge de 77 ans. Le dernier patriarche de la dynastie Kennedy était atteint d'une tumeur au cerveau. Les hommages ont afflué.

27 août 2009, 12:05

«Edward M. Kennedy - le mari, le père, le grand-père, le frère et l'oncle que nous aimions tant - est mort tard mardi soir chez lui à Hyannis Port (Massachusettes)», a annoncé la famille Kennedy dans un communiqué, soulignant son «combat infatigable» pour la justice sociale et contre la pauvreté.

Surnommé le «lion de gauche», Ted Kennedy avait fait de la santé et de l'éducation ses deux grands chevaux de bataille et présidait la commission de la Santé au Sénat. Son décès intervient en pleine bataille pour réformer le système de l'assurance-maladie aux Etats-Unis.

Atteint d'une tumeur maligne au cerveau diagnostiquée en mai 2008, Ted Kennedy,, bien que très malade, avait prononcé un discours chargé d'émotion lors de la Convention démocrate au mois d'août, lorsque Barack Obama avait été officiellement désigné candidat à la présidence.

Le 20 janvier, il avait été victime d'un malaise pendant le déjeuner d'investiture du nouveau président. A la fin de sa vie, Ted Kennedy s'est attiré l'admiration de tous dans son combat contre le cancer.

Il y a deux semaines seulement, le 11 août, la sœur de Ted, Eunice Kennedy Shriver, était décédée à l'âge de 88 ans. Mais gravement malade, le sénateur, communément appelé «Teddy», n'avait pu assister aux funérailles. Il avait été opéré en juin pour une tumeur au cerveau.

Né le 22 février 1932 à Boston, sur la côte est, benjamin des neuf enfants de Joseph et de Rosa Kennedy, catholiques d'origine irlandaise, il a représenté le Massachusetts au Sénat des Etats-Unis sans interruption depuis son élection en 1962, dans les rangs démocrates.

Juriste, diplômé de l'Université de Harvard - malgré une exclusion pour tricherie aux examens - et de l'Ecole de droit de l'Université de Virginie, Ted Kennedy était resté dans l'ombre politique de ses frères aînés jusqu'à l'assassinat de Robert, en juin 1968, durant la campagne présidentielle, pour devenir ensuite peu à peu une icône de la gauche américaine. Il était un champion de la cause progressiste, du contrôle des armes, de la défense de l'immigration et d'une meilleure sécurité sociale.

Connu pour son tempérament de bon vivant, il personnifiait aussi l'opulence et l'élitisme. Au point, selon ses détracteurs, que les scandales de sa vie privée lui auront coûté l'accession aux plus hautes fonctions. Il n'a ainsi jamais obtenu l'investiture de son parti pour l'élection présidentielle.

Il a aussi souffert des nombreuses tragédies qui ont frappé le «clan», dont les assassinats successifs de ses deux frères, le président John Fitzgerald Kennedy en 1963, et en 1968 de Robert, ancien ministre de la Justice, alors candidat à la Maison-Blanche. Un autre frère, Joe, pilote, est décédé durant la Seconde Guerre mondiale.

Le décès de «Ted» Kennedy sonne peut-être comme le crépuscule du clan Kennedy, au sein duquel aucun héritier n'apparaît en mesure de reprendre le flambeau et de connaître le même destin que ses aînés. Elle porte aussi un rude coup au camp démocrate au moment où le président Barack Obama tente de faire adopter une profonde réforme du système de santé, sujet dont «Ted» Kennedy s'était fait le héraut. Il sera inhumé samedi aux côtés de ses frères John et Robert au cimetière militaire d'Arlington, près de Washington. /ats-afp-reuters

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