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La double attaque a fait au moins 91 morts en Norvège

23 juil. 2011, 09:48

Le bilan s'alourdit en Norvège après les deux attaques meurtrières perpétrées vendredi. Au moins 84 personnes ont péri lors de la seule fusillade sur l'île d'Utoeya. L'attentat dans le quartier des ministères d'Oslo a fait sept morts. La police interroge un Norvégien de 32 ans.

«Les informations dont nous disposons actuellement font état d'au  moins 80 morts» dans la fusillade, a déclaré samedi devant les médias le chef de la police norvégienne, Oystein Maland. Le responsable ne peut pas exclure que ce bilan s'alourdisse car de nombreux blessés se trouvent dans un état grave.

Cette fusillade est de «dimension catastrophique», a-t-il estimé. Un homme vêtu d'un uniforme de police a ouvert le feu sur un  rassemblement politique de jeunes partisans du Parti travailliste, au pouvoir en Norvège, sur l'île d'Utoeya, à une trentaine de kilomètres d'Oslo.

Motivations floues
Sept autres personnes ont péri dans l'explosion d'une ou deux bombes de forte puissance qui s'est produite peu auparavant près du siège du gouvernement dans la capitale norvégienne. La déflagration a aussi fait neuf blessés graves.

Après la fusillade, la police a arrêté sur l'île d'Utoeya un homme suspecté d'être impliqué dans les deux attaques. Il s'agit d'un Norvégien «de souche» âgé de 32 ans, que les enquêteurs interrogeaient vendredi soir.

L'homme «nous a fourni quelques informations intéressantes pour  l'enquête, certains détails qui peuvent nous permettre de progresser», a dit un autre dirigeant de la police, Sveinung Sponheim. Ses motivations restent floues.

«Nous travaillons toujours sur l'hypothèse selon laquelle plusieurs personnes pourraient être impliquées», a précisé Sveinung Sponheim. Au moins une arme automatique a été utilisée.

Explosifs retrouvés
La police a découvert des explosifs non utilisés sur l'île. Elle a perquisitionné dans l'appartement où vivait ce suspect dans l'ouest d'Oslo et elle a évacué certains habitants.

Le suspect portait un pull estampillé avec le sigle de la police, mais il n'a jamais travaillé pour celle-ci, a précisé Sveinung Sponheim.

Selon la télévision TV2, le suspect est proche des milieux d'extrême-droite et avait deux armes enregistrées en son nom, dont un fusil automatique. La police n'a pas confirmé ces informations.

L'homme s'est introduit dans le camp d'été en prétendant vouloir  s'assurer de la sécurité des participants après l'explosion d'Oslo. Des témoins ont raconté qu'il tirait au hasard tout en progressant sur la petite île boisée et touristique d'Utoya.

Alors que les coups de feu résonnaient, les jeunes paniqués cherchaient désespérement un abri, certains fuyant dans les bois, d'autres plongeant dans le lac.

Militaires déployés
Quelques heures plus tôt, l'explosion à Oslo a frappé un quartier  abritant notamment le bureau du Premier ministre Jens Stoltenberg, qui n'était pas sur place au moment de la déflagration.

Entendue à des kilomètres à la ronde, elle a soufflé les fenêtres du bureau du Premier ministre et l'imposante tour brune était endommagée sur toutes ses façades. Tous les immeubles environnants ont également été fortement touchés.

La police a conseillé aux habitants de quitter le centre de la capitale norvégienne et des militaires ont été déployés dans certaines rues. Oslo, habituellement calme, était prise de peur, ses rues étaient jonchées de gravats, de pièces métalliques et de bris de glace.

Condamnations
«J'ai un message à adresser à celui qui nous a attaqués et à ceux qui sont derrière cela», a déclaré le Premier ministre lors d'une allocution retransmise à la télévision. «Personne ne nous réduira au silence avec des bombes, personne ne nous réduira au silence avec des armes à feu.»

Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon, les Etats-Unis, l'OTAN, l'Union européenne et de nombreux pays ont condamné  l'explosion et adressé leurs condoléances.

C'est la première fois, semble-t-il, que le royaume, Etat membre de l'OTAN engagé en Afghanistan et en Libye, est frappée par un attentat à la bombe. Il s'agit des attaques les plus meurtrières en Europe occidentale depuis les attentats commis en 2004 à Madrid, qui avaient fait 191 morts. /ats

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