«Les agents qui enquêtent sur l'enlèvement et le meurtre de Jean McConville en 1972 ont obtenu un délai supplémentaire de 48 heures pour interroger l'homme de 65 ans qui a été arrêté en lien avec l'enquête, mercredi», a dit un porte-parole.
Le premier délai de 48 heures, consécutif à son arrestation mercredi soir, expirait ce vendredi à 20h00.
La mort de Jean McConville, une mère de dix enfants, est l'un des crimes prêtant le plus à controverse commis durant les «Troubles» qui ont marqué la province nord-irlandaise pendant trente ans, jusqu'aux accords de paix de 1998.
Son corps n'a été retrouvé qu'en 2003 sur une plage d'Irlande du Nord, dans le comté de Louth, que Gerry Adams représente aujourd'hui au parlement irlandais. Jean McConville, une protestante mariée à un catholique, était soupçonnée par l'Ira d'être une informatrice de la police britannique, ce que sa famille a toujours démenti.
Libération demandée
Le chef du parti de la gauche radicale grecque Syriza, Alexis Tsipras, a appelé vendredi soir à la libération «immédiate et sans condition» de Gerry Adams.
«En tant que président du Syriza et candidat de la Gauche européenne pour la présidence de la Commission européenne, j'appelle à la libération immédiate et sans condition de Gerry Adams», écrit M. Tsipras dans un communiqué en anglais.
«L'arrestation et la détention du leader du Sinn Fein, pionnier du processus de paix en Irlande du Nord, Gerry Adams, est un acte politique incendiaire contre la démocratie et contre la paix et la normalité toujours fragiles de cette région», estime-t-il.
Syriza est actuellement en tête des sondages en Grèce, à égalité avec le principal parti de la coalition droite-socialistes au pouvoir, Nouvelle Démocratie du Premier ministre conservateur Antonis Samaras.