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La crise nucléaire s'aggrave et la population s'inquiète

La centrale atomique de Fukushima a été le théâtre hier de deux nouvelles explosions et d'un incendie. Le niveau de radioactivité a augmenté jusqu'à Tokyo provoquant la panique chez les habitants.

16 mars 2011, 09:25

Des brèches sont apparues dans l'enceinte extérieure du bâtiment du réacteur 4, selon l'opérateur du site nucléaire de Fukushima, à 240 km au nord de Tokyo. De la radioactivité a été libérée dans l'atmosphère.

Une zone d'exclusion aérienne a été instaurée au-dessus de la centrale. Le Premier ministre japonais Naoto Kan a demandé à la population de rester chez elle dans un rayon de 30 km autour de la centrale. Cent quarante mille personnes doivent rester confinées.

«La possibilité de nouvelles fuites radioactives se renforce», a déclaré Naoto Kan, appelant la population au calme. Les deux nouvelles explosions d'hier, dans les réacteurs 2 et 4, s'ajoutent aux deux qui s'étaient produites depuis samedi dans les réacteurs 1 et 3 en raison d'une accumulation d'hydrogène.

Le niveau de radiation près du réacteur 4 a atteint 400 millisieverts (mSv) par heure. Une exposition à plus de 100 mSv par an peut engendrer des cancers, selon l'Association nucléaire mondiale.

L'explosion a provoqué un incendie dans un bassin de rétention de combustible usagé, un incendie éteint, a expliqué l'exploitant de la centrale, Tepco. L'entreprise va tenter d'injecter de l'eau dans les deux ou trois jours.

Le niveau de radiation serait devenu trop élevé dans la salle de contrôle du réacteur pour permettre aux ingénieurs de travailler normalement. Tepco a évacué 750 employés du site de Fukushima, où il ne reste plus actuellement que 50 ingénieurs et techniciens.

A Tokyo, les autorités ont déclaré que le niveau de radiation était dix fois plus élevé que la normale, ce qui ne constitue pas un risque pour la santé. Les 35 millions d'habitants du grand Tokyo n'ont pas besoin de prendre des précautions particulières, a rassuré le gouvernement.

Mais les habitants de Tokyo se sont tout de même rués dans les magasins pour acheter des vivres et des produits de première nécessité, comme des bougies ou des sacs de couchage.

Des ambassades ont recommandé à leur personnel et à leurs ressortissants de quitter les zones touchées. La représentation suisse à Tokyo reste toutefois ouverte. Des médias, notamment français, ont décidé de rapatrier leurs envoyés spéciaux au Japon en raison des risques encourus. Quant aux correspondants des médias suisses, certains tentent de quitter le pays, d'autres se contentent de s'éloigner de la zone sinistrée du nord-est. /ats-reuters-afp

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