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La course contre la montre se poursuit à Fukushima

19 mars 2011, 09:35

Une semaine après le séisme le plus violent de son histoire, le Japon luttait toujours hier pour éviter une catastrophe nucléaire et secourir des centaines de milliers de sinistrés. La solution d'un sarcophage à la Tchernobyl a pour la première fois été évoquée.

«Il n'est pas impossible de recouvrir les réacteurs de béton mais notre priorité actuellement est d'essayer de les refroidir», a déclaré un responsable de Tepco, l'opérateur de la centrale nucléaire de Fukushima.

La «solution Tchernobyl», du nom de la catastrophe en Ukraine en 1986 où des sacs de sable avaient été déversés sur les réacteurs, semble désormais faire partie des options pour régler la situation à Fukushima. «Nous l'avons à l'esprit», a confirmé le porte-parole de l'agence japonaise de sûreté nucléaire.

Dans la nuit d'hier à aujourd'hui, un nouveau groupe de camions de pompiers de Tokyo, dépêchés spécialement à Fukushima, est entré en action pour projeter de l'eau sur le réacteur 3 d'où risquent de s'échapper des substances radioactives.

Dans la journée, 304 «ouvriers de l'ombre», restés dans la centrale malgré le niveau élevé de radioactivité s'étaient livrés aux mêmes activités avec des camions citernes. Entamées jeudi, ces opérations sont destinées à empêcher les barres de combustible d'entrer en fusion et à éviter ainsi un accident nucléaire majeur.

«C'est une course contre la montre», a déclaré à Tokyo Yukiya Amano, directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). La situation sur place s'est stabilisée depuis jeudi mais reste très grave, a-t-il déclaré. Le premier ministre Naoto Kan a reconnu dans un discours télévisé que les difficultés étaient «énormes».

Le bilan humain du séisme et du raz-de-marée dans le nord-est a désormais dépassé celui du tremblement de terre de Kobe de 1995, avec 6911 morts confirmés. Il devrait continuer à s'aggraver puisque plus de 10 000 personnes étaient officiellement portées disparues. Malgré une mobilisation sans précédent de 80 000 soldats et secouristes, les espoirs de retrouver des survivants se sont quasiment évanouis.

L'activité s'est nettement réduite depuis le début de la semaine à Tokyo. Depuis une semaine, la Banque du Japon a injecté plus de 420 milliards de francs pour soutenir l'économie.

Par ailleurs, les avions de Swiss qui relient Tokyo à Zurich ne sont pas complètement remplis. Sur les 228 sièges de l'appareil qui a atterri hier à Zurich, une soixantaine étaient vides. Jusqu'à présent, tous les tests de radioactivité menés sur les avions en provenance du Japon se sont révélés négatifs. /ats-afp-reuters

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