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La complainte du béluga

L’emblématique marsouin du Saint-Laurent se meurt, décimé d’abord par la chasse puis par la pollution.

04 mars 2019, 00:01
Aurora, a 20-year-old Beluga whale, swims with her calf after giving birth at the Vancouver Aquarium in Vancouver, B.C., Canada on Sunday June 7, 2009. (AP Photo/The Canadian Press, Darryl Dyck) TIERE WAL

Avant 1885, on dénombrait jusqu’à 10 000 bélugas dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent. Aujourd’hui, il n’en reste que 900 à 1300, selon le Registre public canadien des espèces en péril. Désigné comme espèce «en voie de disparition» en 1983, le mammifère marin est toujours sur le déclin.

Pareille hécatombe s’explique d’abord par la pêche. «Le béluga est un animal emblématique du fleuve qui y a toujours été pêché, tant par les autochtones que par les colons français. Jacques Cartier rapporte en avoir vu dès son arrivée dans les eaux de l’estuaire. Les navigateurs qui terminaient leur traversée de l’Atlantique se délectaient de cette chair fraîche après des semaines de consommation de nourriture salée et séchée», raconte Sabrina Doyon*, professeure titulaire au département d’anthropologie de l’Université Laval, à Québec.

Les débouchés de l’animal sont principalement l’huile de béluga, mais aussi sa peau résistante, son cuir pour chaussures, sacs...

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